La vie de la Pérouse : l'appel d'un destin

Jean-François de La Pérouse est né près d’Albi en août 1741. Il aurait pu rester, comme tous les siens, un aristocrate rural, partagé entre les moissons de ses domaines et les sages mondanités d’une ville de province. Il a choisi le grand large : la mer, apprivoisée à Brest à l’école des gardes de la Marine. Les débuts sont modestes : une traversée jusqu’à la Nouvelle France (Québec), une bataille perdue contre les Anglais, puis des années de cabotage, sur les côtes atlantiques comme dans l’océan Indien, où l’Albigeois manque de devenir un planteur des tropiques. Le goût de la mer et de l’aventure le fait repartir sans cesse. Et l’histoire finit par le rejoindre, et par le combler. La guerre d’Indépendance américaine vient d’éclater, il combat les navires anglais au large du Canada et détruit les établissements de la baie d’Hudson. Il fait enfin son métier de marin du Roi. Louis XVI a repéré le capitaine de vaisseau La Pérouse : il lui confie le soin de mener à bien un grand voyage de découverte dans le Pacifique. L’Angleterre avait Cook, la France aurait La Pérouse. Deux navires, La Boussole et L’Astrolabe entament le 1er août 1785 un époustouflant tour du monde. Toujours plus loin, toujours plus aux limites. Les dernières nouvelles datent de février 1788. Ensuite, La Pérouse est entré dans l’inconnu, et dans la légende. Son voyage n’a jamais pris fin : l’Albigeois continue d’embarquer à son bord tous ceux qui souhaitent rêver sur le pont de La Boussole. Au lecteur de larguer les amarres…